Jeudis du genre
“Jeudis du genre” conferences are an opportunity to discuss recent publications and current topics. In particular, they provide an opportunity to present the Gender Institute’s Thesis Prize and to exchange with researchers benefiting from the Gender Chair or the Scientific residencies. The sessions are open to all.
2023 — 2024
Le sujet de l’anorexie : genre et pouvoir
Titulaire de la Chaire Genre, Karine Tinat donnera une conférence dans le cadre des “Jeudi du Genre” le 10 novembre 2023 à l’Université Paris Nanterre (informations sur la salle à venir).
Résumé du sujet de l’intervention : “L’anorexie, comme trouble du comportement alimentaire, complexe et multifacétique, comporte des dimensions corporelles, sociales et relationnelles. Cette intervention présentera une réflexion à partir du concept de sujet et des rapports hiérarchiques de génération et de genre. Plus précisément, on questionnera la volonté de devenir sujet, la notion de contrôle et de domination dans les rapports au corps et à l’autre. La réflexion, fondée sur un travail de terrain à Mexico, exposera ses prismes théoriques et sa stratégie méthodologique.”
2022 — 2023
L’acculturation des études de genre en histoire du droit. Le défi de l’ANR HLJPGenre
Séance organisée par Prune Decoux et Hélène Duffuler-Vialle pour le projet ANR HLJPGenre. Prune Decoux est chercheuse en histoire du droit à l’Université d’Artois, membre du Centre Droit Ethique et Procédures (CDEP, EA 2471), membre associée de l’Institut de Recherche Montesquieu (IRM, EA 7434), et post-doctorante du projet ANR HLJPGenre. Hélène Duffuler-Vialle est maîtresse de conférences en histoire du droit à l’Université d’Artois, membre du Centre Droit Ethique et Procédures (CDEP, EA 2471), membre associée du Centre d’Histoire Judiciaire (CHJ, UMR 8025), membre de Criminocorpus (CLAMOR, UAR 3726), et coordinatrice du projet ANR HLJPGenre.
Si l’état d’acculturation des études de genre varie selon les disciplines de sciences humaines et sociales, l’histoire du droit – discipline universitaire du droit autonome à l’instar du droit public et du droit privé – en est au début de processus : à savoir une quête de légitimité, d’assise institutionnelle. Ceci d’une part afin d’éviter aux historien.nes du droit qui se sont saisi.es des études de genre d’être marginalisé.es et d’autre part de développer les recherches dans ce sens, à la fois dans l’intérêt d’un renouvellement des approches et des paradigmes en histoire du droit, mais également d’un enrichissement des études de genre par l’adjonction des travaux d’une nouvelle discipline, avec ses objets et méthodes scientifiques spécifiques. Dans ce contexte, le projet ANR HLJPGenre entend relever le défi, d’abord en identifiant puis en fédérant les pionnier.es des études de genre dans la discipline, en formant les chercheur.euses intéressé.es par celles-ci et en mettant en place un dialogue interdisciplinaire facilité par la connexité des disciplines : le droit positif, l’histoire et en particulier l’histoire de la justice, la sociologie et, notamment, la socio-histoire du droit.

Remise du Prix de Thèse 2022
La cérémonie de remise du prix aura lieu le 1er février 2023 . Le prix sera remis aux lauréatᐧes par Catherine Vidal, neurobiologiste, Directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris.
Kévin Bideaux (pour sa thèse intitulée « La Vie en rose. Petite histoire d’une couleur aux prises avec le genre ») et Laure Sizaire (pour sa thèse intitulée « Des romances au-delà des frontières. La globalisation genrée du marché matrimonial : échanges intimes, expériences migratoires et réflexivités sur le genre dans les conjugalités franco-postsoviétiques (1990-2015) ») sont les deux lauréat·es du Prix de thèse 2022 de l’Institut du Genre.

Deprived at Both Ends: Women under Secular and Religious Family Law
Inscription obligatoire auprès de sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr avant le 7/12/22, 14h
Prof. Daphna Hacker is a legal scholar and a sociologist, currently (Aug. 2022-Jan. 2023) visiting Dickson Poon School of Law, King’s College. She is a full professor at the Law Faculty and the Women and Gender Studies Program, Tel Aviv University. Her socio-legal research focus on the intersection of law, families and gender and provides empirical as well as normative insights in relation to post-divorce parental arrangements, inheritance conflicts, filial piety towards elder parents, and transnational families.
“Israel is the only country in the world with a dual family law system, which includes State Family Courts and State Religious Courts. The law is also an amalgam of civil an religious components. Hence, as I will demonstrate, Israel is a relevant laboratory for jurisdictions faced with religious minorities’ demand for autonomy over family law matters, and the challenges such a demand poses for safeguarding gender equality. Notwithstanding, I will also demonstrate that recent activism on behalf of Israeli family court judges, in the name of gender formal equality, harms women. Indeed, for the first time in Israeli legal history, family law lawyers advise their female clients to turn to the religious court, rather than the family court, for child custody and child support. Hence, the Israeli case study demonstrates the urgent need for family law that strives for a world without gender, yet recognizes how deeply families are still gendered.”
Le Brésil et la santé mentale : les enjeux de genre, vulnérabilité et violence
Patricia Porchat, psychanalyste, professeure au Département de Psychologie de l’UNESP – Bauru, Brésil, et accueillie dans le cadre de la Chaire Genre 2022 par l’Université Paris-Cité, interviendra en dialogue avec Thamy Ayouch (professeur au Département d’Etudes Psychanalytiques à l’Université Paris Cité). La séance, ouverte à tousᐧtes, sera modérée par Beatriz Santos (maîtresse de Conférences – Département d’Etudes Psychanalytiques à l’Université Paris Cité).
Qu’est-ce qui détermine la vulnérabilité et la violence par rapport aux expressions identitaires divergentes du corps, de la sexualité et du genre ? Le Brésil est devenu un triste exemple de l’invisibilisation, du silence et de la mort de ceux et celles que l’on considère comme faisant partie d’une dissidence identitaire. Cette dissidence inclut le fait d’être une femme, une personne noire ou indigène, unᐧe homosexuelᐧle ou unᐧe transsexuelᐧle. Les recherches de Patricia Porchat Knudsen mettent en évidence les effets de la vulnérabilité et de la violence sur la santé mentale de cette population et proposent des interventions à partir de la psychanalyse.

2021 — 2022
Écriture inclusive et pronoms non-binaires : enjeux, perspectives et débats
Séance organisée autour de l’ouvrage : Devenir non-binaire en français contemporain, dirigé par Louisa Mackenzie & Vinay Swamy, parru en 2022 aux éditions Le Manuscrit. Intervenant⋅es : Maria Candea (professeure de linguistique à l’Université Sorbonne Nouvelle) ; Luca Greco (professeur de sciences du langage à l’Université de Lorraine) ; Vinay Swamy (professeur d’études françaises et francophones à Vassar College). Modération : Anne Isabelle François (CERC)
Résumé de l’ouvrage par l’éditeur : “Durant ces dernières années, la visibilité des personnes non-binaires qui revendiquent publiquement en anglais et en français leur identité au-delà du genre binaire s’est largement accrue. Alors que le singulier « they » a gagné la faveur de nombreuses personnes dans les espaces anglophones, les personnes francophones non-binaires ont dû faire face à d’autres défis concernant la langue et la syntaxe, étant donnée la nature binaire de la grammaire française elle-même. Ce volume collectif examine les tentatives récentes visant à mettre à la disposition de tout le monde une langue et des identités équitables, inclusives et expansives au sein des espaces linguistiques, culturels et pédagogiques francophones. De ce fait, Devenir non-binaire en français contemporain conteste l’idée reçue du genre non-conforme comme simple importation d’outre-Atlantique, d’un modèle identitaire à la base américaine.”

La question du genre : populisme, reproduction nationale et crise de la représentation
Conférence plénière de Camille Robcis (Columbia University), titulaire de la Chaire internationale printemps 2022 de l’Institut du Genre, organisée avec Juliette Rennes (EHESS) et Mathieu Trachman (INED). Camille Robcis est accueillie par l’École Universitaire de Recherche « Gender & Sexuality Studies » (EUR GSST, EHESS/Ined).
Comment et pourquoi l’idée d’une « théorie du genre » s’est-elle répandue à travers le monde depuis les années 1990 ? Beaucoup plus invoquée qu’expliquée, la « théorie du genre » est souvent présentée par ses opposants à la fois comme l’origine et la conséquence inévitable de lois visant à promouvoir l’égalité des droits des femmes et des LGBT+. L’intervention sera centrée sur le cas des manifestations contre « le mariage pour tous » en France et plus particulièrement sur le problème de la représentation politique lors de ces débats.

Reflections on Gender Studies in Nigeria : issues, perspectives and debates
Session organized with IFRA – French Institute for Research in Africa.
Speakers : Mutiat Oladejo (Department of History, University of Ibadan), Adebayo Adedeji (Department of Peace and Studies, University of Ibadan), Sharon Omotoso (Coordinator of Women’s Research and Documentation Center, Institute of African Studies, University of Ibadan), Seun Olutayo (Chair, director of Gender Studies Programme, University of Ibadan)
Moderators : Anne Hugon (IMAF) et Sara Panata (CHS and IFRA)

Des Maliennes en résistance : écrits et musiques
Avec Cheryl Toman, Professeure à l’Université d’Alabama, titulaire de la Chaire Genre 2021 de l’Institut du Genre, en accueil au CIELAM et Catherine Atlan (IMAf), spécialiste d’histoire de l’Afrique. Modération : Susanne Böhmisch (Echanges) et Catherine Mazauric (CIELAM)
“Impossible de connaître la littérature et la musique maliennes sans les contributions des femmes. Leurs textes et chansons dénoncent toutes formes de violences faites aux femmes tout en soulignant qu’hommes et femmes vivent différemment les conflits et les violences associées. Avec un “répertoire anti-guerre et anti-violence” pour unir tous les Maliens, ces créatrices transmettent un message fort en soutien aux victimes de violences sexuelles, défendent les droits des femmes, critiquent leur société, réclament de véritables changements.”

Remise du prix de thèse 2021
Le Prix de thèse 2021 a été remis aux lauréates par Mme Michèle Le Doeuff, philosophe, ancienne professeure ordinaire à l’Université de Genève et directrice de recherche au CNRS, le 24 novembre 2021 à 18h en salle du conseil de l’Hôtel à projets du Campus Condorcet.
Elsa BOULET : « Espaces et temps de la « production d’enfants ». Sociologie des grossesses ordinaires », en sociologie, sous la direction de Christine Détrez et Marc Bessin, soutenue le 18 juin 2020 à l’Université Lyon 2 Lumière.
Florys CASTAN-VICENTE : « Un corps à soi ? Activités physiques et féminismes durant la « première vague » (France, fin du XIXe siècle – fin des années 1930) », en histoire, sous la direction de Pascal Ory, soutenue le 23 novembre 2020 à l’Université Panthéon-Sorbonne Paris 1.

2020 — 2021
La recherche médicale au prisme du genre
Jeudi du Genre et journée d’étude Gesci.
Laurence Huc, toxicologue en santé humaine (Inra Toxalim) : “Influence du genre dans la fabrique de la science : le cas des perturbateurs endocriniens”
Julie Jarty, sociologue (Université Toulouse Jean Jaurès, CERTOP) : “Les ‘1000 jours’ ou l’héritage maternel jusque dans les gènes : généalogie sexuelle d’un programme de biosciences”
Odile Fillod, chercheuse indépendante, auteur du blog Allodoxia : “Une médecine inadaptée aux femmes car négligeant le sexe en tant que variable biologique ?”
Lucile Ruault (CR CNRS au Cermes3) : “Faire de l’avortement ‘un acte médical comme un autre’ : les enjeux croisés de spécialisation et de genre dans la lutte pour l’avortement libre”
Remise du Prix de thèse 2020
Le Prix de thèse 2020 a été remis aux lauréates par Michèle FERRAND, sociologue, le 14 janvier 2021, au Campus Condorcet. La vidéo de la cérémonie sera prochainement mise en ligne.
Rocío MUNGUÍA AGUILAR : « Encres métisses, voix marronnes : mémoires d’esclaves noires dans le roman antillais francophone et le roman latino-américain hispanophone, Littératures française et francophone », sous la direction d’Anthony Mangeon (Université de Strasbourg), soutenue le 21 septembre 2019 à l’Université de Strasbourg.
Michal RAZ : « La production des évidences sur l’intersexuation. Savoirs et pratiques médicales autour de l’hyperplasie congénitale des surrénales » (France, 1950-2018) sous la direction d’Ilana Löwy (INSERM), soutenue le 27 septembre 2019 à l’EHESS.

2019 — 2020
La construction de l’égalité des sexes et des sexualités à l’épreuve de l’école
Gaël Pasquier (UPEC), Sophie Richardot (UPJV), Virginie Descoutures (UPJV).
Autour de l’ouvrage Construire l’égalité des sexes et des sexualités. Pratiques enseignantes à l’école primaire, Gaël Pasquier, Presses Universitaires de Rennes, 2019 : “Ce livre présente les pratiques des professeurs et des professeuses des écoles (maternelle, élémentaire) qui se saisissent de la question de l’égalité des sexes et des sexualités. Loin des polémiques, il vise à mieux cerner la spécificité de leur travail mais aussi la possibilité et les caractéristiques d’une éducation à l’égalité des sexes et des sexualités dès le premier degré d’enseignement, qui entendrait questionner aussi bien les savoirs scolaires que certains aspects du fonctionnement de l’école et de la classe au quotidien.”
Remise du Prix de thèse 2019
Les prix ont été remis par Rose-Marie Lagrave, sociologue, directrice d’études à l’EHESS, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS).
Anaïs GARCIA pour « Ligatures – La reproduction des femmes indigènes au Guatemala, entre contrôle et résistances », anthropologie sociale et historique, sous la direction de Stéphanie Mulot et Valérie Robin Azevedo, soutenue le 23 novembre 2018 à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès (en ligne sur HAL). En 2019, elle est rattachée au Centre d’anthropologie sociale du Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (Toulouse 2, CNRS, EHESS).
Mona GÉRARDIN-LAVERGE pour « Le langage est un lieu de lutte. La performativité du langage ordinaire dans la construction du genre et les luttes féministes », philosophie, sous la direction de Sandra Laugier, soutenue le 14 décembre 2018 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (en ligne). En 2019, elle est post-doctorante à l’Université Paris Lumières, laboratoire Sophiapol (Université Paris Nanterre) et chercheure associée à l’Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne (Université Paris 1).
