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Agir contre les violences patriarcales

février 2023
Appels à contribution

Appel à contributions pour le numéro de Nouvelles Questions Féministes 43/2 2024. Date limite de l’envoi des propositions : 15/02/23.

La dénonciation des violences masculines a toujours accompagné le mouvement des  femmes. Depuis les années 1970, l’alliance entre associations, chercheuses et représentantes  institutionnelles féministes a été le point de départ d’un travail considérable de diffusion des  savoirs féministes sur ces violences vers les personnes intervenant auprès des victimes (travail  social, santé, police, justice), mais aussi vers la société civile (médias, syndicats, entreprises,  etc.) et les pouvoirs publics. Quarante ans plus tard, le courage de nombreuses victimes ayant  dénoncé la violence d’hommes de pouvoir a fait émerger une réflexion collective, dépassant  largement le seul cadre du militantisme féministe. Ces affaires médiatisées à une échelle  internationale (l’affaire DSK en 2012, mettant en cause un homme politique de gauche, puis  l’affaire Weinstein dans l’univers du cinéma) ont lancé le mouvement #MeToo, et son flot de  témoignages sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une multiplication de prises de parole de  victimes et aussi de leur famille. Dans ce contexte favorable, le mouvement féministe est  parvenu à organiser de fortes mobilisations nationales et internationales de dénonciation des  violences masculines commises contre les femmes et à exercer des pressions fortes sur les  pouvoirs politiques. Elles ont mis au jour leur inaction ainsi que l’inefficacité des dispositifs  existants pour accompagner les victimes et éradiquer les violences sexistes et sexuelles. Face  à l’injonction récurrente à déposer plainte, qui fonctionne comme une pression à se taire pour  celles qui hésiteraient, le mouvement féministe a mené une analyse critique très poussée des  dysfonctionnements des institutions policières, judiciaires, médicales, ou encore de  l’accompagnement social relativement aux besoins des victimes. Une interrogation forte se  fait également jour sur la réponse à apporter aux agresseurs.