Sciences Sociales de la sexualité
Appel à communication du Réseau Thématique 28 de l’Association Française de Sociologie, dans la perspective du congrès de l’AFS en juillet 2023. Date limite de l’envoi des propositions : 20 janvier 2023.
Les intersections et circulations constituent une problématique importante pour les sciences sociales de la sexualité, qui peut engager l’analyse dans des directions diverses. Pour les sessions du congrès 2023, le réseau thématique 28 « Recherches en sciences sociales sur la sexualité » propose aux contributeur·ices d’y réfléchir à partir de quatre thématiques principales. En plus de celles-ci, une session commune avec le Réseau thématique 18 « Relations professionnelles » permettra d’interroger les interactions entre la sexualité et le travail.
Les communications pourront interroger la pertinence du concept d’intersectionnalité pour penser l’imbrication des rapports sociaux lorsque l’on travaille sur la sexualité. L’intersectionnalité est un outil analytique et une grille de lecture qu’il est impossible d’ignorer, dans l’analyse des conduites sexuelles, des discours sur la sexualité, des règles et des modes de contrôle de celle-ci. D’un point de vue théorique, les communications pourront interroger la pertinence de ce concept pour penser l’imbrication des rapports sociaux lorsque l’on travaille sur la sexualité. D’un point de vue épistémologique, elles pourront réfléchir à la manière dont on peut produire un savoir intersectionnel, et dont on peut décrire et analyser l’imbrication de rapports sociaux, en questionnant leur poids relatif dans les situations observées.
À la suite de travaux récents qui analysent les liens entre genre et sexualité, on pourra se demander si, et comment, les circulations en matière d’identifications, d’identités et de pratiques de la sexualité doivent être pensées à l’intersection du genre, et d’autres rapports sociaux. Par ailleurs, comment et pourquoi penser l’intersection de la sexualité et du genre ? Existe-t-il un espace social du genre et de la sexualité, et comment se meuvent les individus dans cet espace ? La diversification croissante des identifications et l’élargissement du répertoire de pratiques sexuelles s’inscrivent-ils dans des dynamiques de génération ou d’âge ? Comment la classe peut-elle être pertinente pour comprendre la sexualité, ses pratiques, ses identités, ses représentations ?