Les transformations contemporaines des mouvements féministes
Appel à communication dans le cadre de journées d’études organisées les 22 et 23 mai 2024 à l’Université Paris-Dauphine. Date limite de l’envoi des propositions : 1er décembre 2023.
Les mouvements féministes les plus récents demeurent peu étudiés par les sciences sociales. Depuis une dizaine d’années, pourtant, les mobilisations féministes connaissent un regain, un dynamisme et un écho remarquables, en France comme dans de nombreux autres pays. Les luttes contre les violences sexistes et sexuelles, depuis les mouvements « Ni una menos » contre les féminicides en Amérique latine (2015-2016) jusqu’aux collectifs qui ont émergé suite au mouvement mondial #MeToo (2017), y occupent une place centrale. L’émergence d’une nouvelle génération militante, les renouvellements théoriques (intersectionnalité, écoféminisme, queer), les reconfigurations d’alliances (avec des mouvements LGBT+, anticapitalistes ou anti-racistes) et la diversification des modes d’action (notamment via les réseaux sociaux) caractérisent également cette nouvelle « vague » de contestations féministes. Ces transformations contemporaines des féminismes ont des effets variés : elles redéfinissent les lignes de fracture entre féministes et redessinent les contours de l’« espace de la cause des femmes » (Bereni, 2012), mais elles offrent aussi une nouvelle politisation des questions féministes dans l’espace public et suscitent parfois des réponses inédites des pouvoirs publics.
Les propositions de communication, issues des sciences sociales et s’appuyant sur des données empiriques, porteront sur les féminismes contemporains dans différents contextes nationaux ou à l’échelle transnationale. Elles doivent présenter, en 3.000 signes maximum, l’objet, la méthode et les principaux résultats. Elles sont à envoyer au plus tard le vendredi 1er décembre 2023 à jemouvementsfem2024@gmail.com.