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Genre, violences, mémoires. Perspectives féministes latino-américaines

March 2023
Publications

Andrea Barrera Téllez, Jules Falquet, Rosa Muriel Mestanza et Belén Rojas Silva (dir.), Les cahiers du CEDREF [En ligne], 25 | 2022

“Cette nouvelle livraison des Cahiers du CEDREF est le fruit des interventions et des échanges qui se sont déroulés dans le cadre du colloque international « Genre, violences, mémoires et (dé)colonialité : perspectives féministes latino-américaines » qui s’est tenu les 21 et 22 novembre 2019 à l’Université de Paris, à l’initiative d’un groupe hétérogène d’étudiantes et de chercheuses, soutenu par le CEDREF, la Cité du Genre (Appel à projets scientifiques), le GIS Genre (Projet Échos décoloniaux d’Abya Yala), l’Université Sorbonne Paris Cité et l’Université de Tours. Ce colloque portait sur l’une des dimensions les plus centrales du processus colonial qui a créé l’Amérique latine et les Caraïbes que nous connaissons aujourd’hui : la violence. […] Face à cette violence omniprésente dans le temps et dans l’espace, l’un des principaux enseignements que nous proposent les sujettes subalternisées du continent est que pour résister à la violence, y survivre, la dépasser et qui sait, la transformer en autre chose et la transcender, la construction de mémoire constitue l’une des stratégies centrales […]. Il s’agissait aussi de comprendre ce que construire des mémoires veut dire à travers le prisme de la résilience et de la (re)construction du tissu social, grâce aux luttes collectives, à la suite d’événements de violence ayant profondément marqué le corps social. Sans jamais perdre de vue le fait qu’Abya Yala constitue certes une région particulière, mais extrêmement hétérogène, il s’agissait de porter une attention spéciale aux effets des dictatures des dernières décennies, mais aussi aux violences les plus actuelles exercées tout particulièrement contre les populations autochtones et noires dans le cadre du néo-extractivisme néolibéral, violences qu’avec les premières concernées, il nous a paru vital d’inscrire dans l’histoire longue du phénomène colonial.”