Le parcours 4 : Pouvoirs, savoirs, genre, du master mention Histoire, est ouvert à l’ensemble des étudiant.e.s qui souhaitent se former à la recherche en histoire, quelle que soit la période historique dont relève leur sujet de mémoire. La formation dispensée dans le cadre du parcours est complétée par des enseignements spécialisés par période (ancienne, médiévale, moderne ou contemporaine), en fonction du sujet de mémoire choisi. Elle contribue à la formation généraliste en histoire des étudiant.e.s, en vue de leur poursuite d’études, de la préparation des concours (enseignement, conservation, fonction publique) et de leur insertion professionnelle. Elle ambitionne de former les étudiant.e.s du parcours 4 à l’étude des rapports de domination par le prisme des sources et méthodes de l’histoire et des sciences sociales.

L’étude des rapports de domination est une entrée majeure dans la compréhension des sociétés du passé comme des sociétés actuelles. En mettant au jour des logiques et des dispositifs de domination, adossés à des systèmes de valeur comme à des institutions, l’approche historique permet de mieux comprendre les trajectoires des individus aussi bien que des collectifs de l’Antiquité à nos jours. Qu’il s’agisse d’étudier l’ordre du discours ou l’ordre des pratiques, l’approche historique se fonde sur l’analyse des traces documentaires (matérielles et immatérielles, scripturaires et iconographiques, narratives, normatives et pragmatiques) laissées par les sociétés du passé. Ces traces documentaires, qu’elles soient ordinaires et modestes ou à l’inverse très élaborées, témoignent du ou des savoirs de celles et ceux qui les ont produites, mais aussi des rapports de pouvoir dans lesquels ils se trouvaient engagés, qu’ils s’y soient soumis, y aient consenti ou aient cherché à l’inverse à s’en affranchir. À ce titre, l’étude du genre et des rapports de genre pose en des termes très féconds la question des rapports de domination, à l’articulation des savoirs et des pouvoirs.

En s’appuyant sur l’apport des sciences sociales, la formation dispensée dans le cadre du  parcours 4 : Pouvoirs, savoirs, genre, a pour ambition de former les étudiant.e.s à la recherche en interrogeant les rapports de domination de l’Antiquité à nos jours. Il s’agira plus particulièrement de questionner la genèse et l’emploi de catégories d’analyse telles que la marginalité, la subalternité, l’intersectionnalité, ou encore l’agentivité, et d’analyser dans la longue durée historique l’articulation de l’ordre du savoir et de l’ordre du pouvoir autour d’objets d’histoire tels que le corps, la sexualité, les affects, la violence, les hiérarchies sociales, ou encore le travail.

Les candidat.e.s doivent fournir une lettre de candidature, présentant leur projet professionnel, ainsi qu’un projet de recherche, présentant le domaine de recherche dans lequel ils souhaitent se spécialiser, et précisant le sujet de mémoire qu’ils envisagent de préparer au cours de leur master. Le projet peut éventuellement comporter plusieurs sujets possibles. Une bibliographie indicative est bienvenue. Le projet de recherche peut, le cas échéant, mentionner les échanges que les candidat.e.s ont eus avec des enseignants-chercheurs du département d’histoire d’AMU pour préparer leur projet. Comme indiqué dans les critères d’examen des candidatures sur la plateforme nationale monmaster.gouv.fr, le parcours des candidat.e.s et leurs résultats académiques précédents sont également pris en compte dans l’évaluation des candidatures.