Résidences scientifiques
Les Résidences scientifiques sont destinées à des chercheurs·ses en poste dans une université étrangère et disposant de fonds propres pour financer leur séjour, souhaitant séjourner en France pour effectuer des recherches sur le genre et les sexualités. Pendant une durée d’un à quatre mois, l’Institut du Genre met à disposition de la·du chercheur·se un poste de travail sur le Campus Condorcet, et l’intègre à ses activités scientifiques.
Titulaires
Elisabeth Mercier
Elisabeth Mercier est accueillie dans le cadre des Résidences Scientifiques de l’Institut du Genre en juin et juillet 2023. Professeure agrégée au département de sociologie de l’Université Laval, spécialisée en études sur le genre, ses travaux de recherche s’intéressent aux discours publics sur la sexualité des jeunes, ainsi qu’aux enjeux de moralisation et de contrôle normatif de la sexualité des femmes. Elle a publié plusieurs articles scientifiques, notamment dans le Canadian Journal of Communication et la revue Nouvelles questions féministes. Élisabeth est membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et elle siège sur le comité de rédaction de la revue Recherches féministes.
Le projet de recherche intitulé « Mieux comprendre le slutshaming : reproduction, négociation et résistance des filles et des jeunes femmes face à la violence des normes du genre et de la sexualité » (FRQSC 2022-NP-296199) s’intéresse aux différentes pratiques d’humiliation et de stigmatisation des femmes sur la base de leur sexualité réelle ou présumée. Plus précisément, il vise à comprendre le slutshaming comme une forme spécifique de violence sexiste à partir des expériences et du sens que lui confèrent les principales concernées, les filles et les jeunes femmes, ainsi qu’à répertorier leurs pratiques de résistance face à cette violence. Il cherche également à montrer les liens entre les formes ordinaires du slutshaming et le pouvoir des normes du genre et de la sexualité, à l’intersection d’autres rapports sociaux inégaux (ethnicité, classe sociale, âge, corporéité). Pour ce faire, le projet s’appuie sur une méthodologie qualitative combinant la réalisation d’entretiens semi-directifs, la collecte de témoignages publics et la recension de la littérature produite au sujet du slutshaming.
Aneta OSTASZEWSKA
Aneta Ostaszewska est accueillie dans le cadre des Résidences Scientifiques de l’Institut du Genre du 1er décembre 2021 au 31 janvier 2022. Professeure à l’Université de Varsovie, elle dirige le Centre pour la Recherche sur les Femmes et le Genre (@CBPKiP) et travaille à l’intersection entre les sciences sociales et les humanités. Ses recherches portent sur les auto/biographies, l’empowerment des femmes, et le traitement politique des inégalités. Elle est l’autrice de nombreuses publications, parmi lesquelles un ouvrage dédié à bell hooks et son autobiographie dans un contexte d’empowerment (Proces kształtowania kobiecej podmiotowości. Pedagogiczne studium samorozwoju bell hooks, 2018).
Le thème proposé s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche sur l’impact de la pandémie sur la vie et la carrière des femmes dans les universités européennes, mené depuis 2020. Le projet est centré sur le phénomène de féminisation de la pandémie, c’est-à-dire les conséquences de la pandémie dans le domaine du travail des femmes, à la fois professionnel, de soin, et domestique. L’objectif est de saisir les défis actuels auxquels sont confrontés divers groupes de femmes universitaires : chercheures et enseignantes, y compris les doctorantes, travaillant dans diverses universités européennes. Le BGF et le séjour de recherche à Paris sont pour moi une occasion unique d’étudier la situation des femmes dans les universités françaises. Le plan de recherche comprend à la fois une recherche documentaire (par exemple, une revue de la littérature récente sur les conséquences de la pandémie sur la vie des femmes, en particulier en France) et une étude ethnographique, c’est-à-dire l’observation de la vie universitaire et des conversations/entretiens avec des femmes universitaires. La principale question de recherche est la suivante : Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle changé la vie des femmes, y compris leur carrière professionnelle ? Les données recueillies pendant mon séjour de recherche à Paris seront utilisées comme étude de cas pour une analyse comparative de la situation des femmes dans d’autres universités européennes, notamment l’Université de Milan et l’Université de Varsovie.
Appel permanent
Les résidences scientifiques, d’une durée de un à quatre mois, sont destinées à des chercheurs·ses d’un niveau post-doctoral au minimum, et disposant de fonds propres pour financer leur séjour (financements de leur université d’origine, bourses de programmes d’échanges de chercheurs·ses, etc.). Les demandes sont examinées par la direction trois fois par an. Les dates-limites de dépôt des dossiers sont le 10 octobre pour des séjours à compter du 1er janvier suivant ; le 10 février pour des séjours à compter du 1er mai suivant ; le 10 juin pour des séjours à compter du 1er septembre suivant.
L’Institut du Genre met à disposition de la·du chercheur·se un poste de travail sur le Campus Condorcet, à Aubervilliers, et intègre, dans la mesure du possible, la·le chercheur·se accueilli·e à ses activités scientifiques. La·le chercheur·se s’engage à indiquer le soutien de l’Institut dans l’ensemble des publications qui résulteront des recherches menées au cours de la résidence scientifique.