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Présentation

Fondé en 2012 à l’initiative du CNRS SHS, l’Institut du Genre est un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) qui réunit une trentaine de partenaires institutionnels engagés dans la recherche sur le genre et les sexualités. Dédié à la coordination, à l’accueil scientifique et à la promotion de ces travaux en France et à l’international, l’Institut du Genre est hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord au Campus Condorcet, à Aubervilliers.

Missions

Dans la continuité des axes de recherche des mandatures précédentes, le GIS Institut du Genre, instance de maillage national et de référencement, poursuit ses actions lors de sa quatrième mandature, son projet de renouvellement ayant été accepté par le CNRS SHS. À l’articulation entre les besoins des communautés et ceux de ses tutelles, l’Institut du Genre, qui s’est imposé comme une instance indispensable, fermement installée dans et hors du monde de la recherche, a l’ambition d’aider à penser et d’accompagner le devenir des communautés scientifiques, tout en continuant à tenir son rôle crucial de tremplin et de protection. Cette nouvelle étape de la vie de l’Institut va permettre de continuer à développer des recherches innovantes, à élargir les « territoires du genre » par le soutien aux projets novateurs, à approfondir les travaux originaux dans la diversité des champs (sur la santé, les trans, les violences sexuelles et sexistes, l’écoféminisme, les vulnérabilités, la non-binarité, les inégalités, les technologies et algorithmes, le matérialisme, les pédagogies critiques, les épistémologies féministes, etc.), tout en s’inscrivant résolument dans une perspective prospective.

Couvrant l’ensemble des sciences humaines et sociales, des arts, lettres, langues, et des domaines du savoir, l’Institut du Genre assure les missions d’appui, de structuration et de visibilisation. Par une ambition partagée de fédération des communautés, il crée un espace d’échanges, de concertations et d’initiatives. En multipliant les canaux pour favoriser les activités, échanges et programmes ainsi que leur diffusion et dissémination, il fait œuvre collective, avec et pour la société, s’appuyant sur des collaborations consolidées et contribuant à l’émergence de nouveaux partenariats, selon un périmètre large. Ses rendez-vous réguliers, qui s’efforçent de répondre au mieux aux besoins des chercheuses et chercheurs, ainsi que de toute la communauté dans et hors du monde scientifique, mettent en valeur les collaborations nouées au niveau local et œuvrent à leur dépassement par la promotion de projets ambitieux et d’envergure nationale, européenne et internationale, au croisement de plusieurs champs, domaines et réseaux.

Pour sa quatrième mandature, l’Institut définit son fonctionnement autour de quatre missions principales : faire réseau, structurer, soutenir, visibiliser. Cette organisation par pôles lui permet de gagner en souplesse, en réactivité et en efficacité, d’accroître sa force d’action et de consolider son rôle comme lieu de coordination, de référence et d’accueil scientifique des recherches françaises sur le genre et les sexualités.

Contexte

Les études sur les femmes, le genre et les sexualités connaissent un essor remarquable, mais encore fragile. Aux disciplines pionnières que furent l’anthropologie, l’histoire et la sociologie, s’ajoutent désormais la littérature, la philosophie, la psychologie, les sciences du langage, ainsi que, très nettement depuis quelques années, la science politique, les arts du spectacle, la géographie, l’économie, les sciences de l’information et de la communication, les sciences de l’éducation et le droit. L’ensemble de ces recherches constitue une part importante, à la fois riche, innovante et inventive, du paysage actuel de la recherche dans les sciences humaines et sociales où les travaux de qualité sur le genre abondent.

La multiplicité et la diversité de ces recherches, encore peu unifiées et organisées du fait de la dispersion des chercheur·es, sont souvent portées par des structures provisoires et insuffisamment reconnues. Celles-ci n’ont pas la cohérence nécessaire pour permettre le développement dans la durée et assurer le rayonnement international des études de genre en France, malgré une demande importante de la part des institutions, des acteurs et actrices sociaux, et un intérêt marqué des jeunes chercheuses et chercheurs pour ces problématiques.

C’est pourquoi l’INSHS a décidé en 2011 de placer les études genre au premier rang de ses priorités, et d’agir en faveur d’un développement scientifique plus ambitieux des recherches sur le genre et notamment de certains axes jusqu’alors négligés. Faisant suite à d’autres opérations comme le recensement national des recherches menées sur les femmes et/ou le genre par la Mission pour la place des femmes au CNRS, a été créée en 2012 une structure de coordination permettant d’articuler les travaux, unités de recherche et disciplines autour d’un tel objet. Il s’agit, par l’implication des différents partenaires, de faire fructifier un héritage scientifique déjà considérable, de pérenniser des mobilisations scientifiques existantes et d’en susciter de nouvelles sur l’ensemble du territoire, tout en contribuant à l’institutionnalisation nécessaire de ce domaine de recherche.

Nos actions

L’Institut du Genre a donc pour ambition d’accroître décisivement l’étendue, la reconnaissance et le rayonnement des recherches menées en France sur le genre et les sexualités. Il a pour vocation de rassembler les forces de la recherche dans ce domaine, de faciliter l’émergence de thématiques et de coopérations, d’encourager le dialogue entre les disciplines et les méthodologies, d’offrir des financements spécifiques et de favoriser une articulation féconde des travaux menés sur ces questions, de manière à assurer la vitalité et le renouvellement de ce champ.

Pour ce faire, l’Institut du Genre mène plusieurs types d’actions. Il encourage et soutient la jeune recherche (prix de thèse, aide à la mobilité, prix de master), qu’il accompagne également en mettant à disposition des ressources (répertoire des masters sur le genre et les sexualités en France et en Europe) et en finançant des écoles d’été. Il soutient la recherche plus établie avec des appels à projets scientifiques portant sur des axes de prioritaires. Il visibilise les recherches récentes ou en cours en organisant les Jeudis du Genre et en subventionnant des traductions d’ouvrages en français vers d’autres langues. Il encourage le développement de coopérations internationales en permettant l’invitation de chercheurs·ses étranger·es reconnu·es dans le cadre de la Chaire genre, ou de résidences scientifiques, en encourageant au développement, par les universités partenaires, de réseaux internationaux sur le genre, et en mettant en place un séminaire sur le genre animé par les unités du CNRS à l’étranger (UMIFRE). Il organise, une fois tous les quatre ans, le Congrès des études sur le genre, qui réunit plusieurs centaines de chercheurs·ses français et étranger·es. Il suscite enfin des conversations avec d’autres manières (artistiques, corporelles ou visuelles) d’appréhender les questions du genre et des sexualités, dans le cadre du programme Genre en mouvement.

L’Institut du Genre entend ainsi couvrir l’ensemble des enjeux et problématiques soulevées par les études de genre, vaste champ de recherche et de réflexion qui concerne toutes les pratiques, sociales et symboliques, et traverse tous les champs de pensée et de savoir.