Médiatisations des sexualités féminines. Entre normes, résistances et transformations
15 May 2026
Questions de communication n° 52
Les sciences humaines et sociales (SHS) ont mis au jour le caractère construit des sexualités, à rebours des croyances selon lesquelles elles seraient naturelles, affaire d’instinct. Dans son acception la plus courante, la sexualité renvoie aux comportements, pratiques et désirs relevant de la vie intime et érotique des individus. Mais depuis le tournant constructiviste des années 1970, elle est analysée comme un ensemble de représentations, de productions collectives et médiées, indissociables du langage. En France, Michel Foucault (1976) a marqué une rupture épistémologique en analysant la sexualité comme un dispositif de savoir et de pouvoir produit par les discours. Aux États-Unis, John Gagnon et William Simon (1973) ont proposé la théorie des « scripts sexuels », selon laquelle les significations qui constituent certaines situations comme sexuelles s’acquièrent par l’inscription dans le groupe social et l’imprégnation par ses récits. Ces apports fondateurs ont contribué à déplacer l’analyse des sexualités vers les pratiques concrètes, les interactions et les normes collectives, en invitant à parler désormais de sexualités au pluriel et à les étudier comme des pratiques socialement organisées et médiatiquement encadrées.
Axe 1. Socialiser et éduquer aux sexualités
Axe 2. Montrer et raconter les sexualités féminines
Axe 3. Publiciser désir et plaisir féminins
Axe 4. Dénoncer les violences sexistes et sexuelles (VSS)