“Le dossier Médias et « violences sexistes et sexuelles » interroge les médias d’information en tant qu’acteurs capables – au même titre que d’autres (associatifs, institutionnels, politiques, militants, etc.) – de nommer, prévenir, dénoncer mais, aussi, consolider les violences de genre. Appréhender ces dernières à travers une focale médiatique signifie d’une part, étudier les discours que les médias fabriquent et diffusent, et implique, d’autre part, la nécessaire prise en compte des logiques (professionnelles, économiques, politiques, sociales) qui les sous-tendent et façonnent leurs productions. Il s’agit donc d’analyser les processus d’(in)visibilisation des « VSS » opérés par les discours médiatiques et, par conséquent, par les acteurs et actrices qui en sont responsables. Dans ce sens, les médias sont appréhendés en tant qu’instances de pouvoir promouvant (ou non) des discours dans lesquels les violences de genre sont constituées en problème public (Berns, 2004 ; McDonald and Charlesworth, 2013 ; Neveu, 2015 ; Gayet-Viaud et Dekker, 2021, Buisson, 2022).”