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La traduction, une question de genre ?

mars 2024
Manifestations scientifiques

Rencontre organisée le 26 mars 202, de 14h à 15h30 à l’Université Paris Nanterre (bât. Ginouvès, salle du conseil) ou en visioconférence.

La cinquième séance du cycle « Questions d’édition, questions de société » (pôle éditorial de la MSH Mondes, Nanterre) entend interroger les relations entre genre et traduction. Quels sont les défis de traduction posés par les questions de genre ? Loin de l’illusion d’un calque transparent ou des facilités apparentes de la traduction automatique, la traduction obéit à des choix et à des partis-pris. C’est cette position d’intermédiaire entre deux langues qui permet notamment d’interroger les biais de genre.


Cette question sera étudiée à travers les présentations de deux intervenantes. Corinne Oster, professeure en traductologie, spécialiste des politiques de traduction, a notamment traduit et réalisé une édition critique du Genre en traduction, « ouvrage classique de Sherry Simon, [qui] traite de la place de la traduction dans le féminisme et les études de genre (« gender »), mais aussi de l’influence du féminisme sur le travail de traduction et sur sa théorisation » (présentation de l’éditeur). Rose Labourie, traductrice littéraire de l’allemand a récemment traduit Hêtre pourpre de Kim de L’Horizon : « prodigieux roman de formation du 21e siècle, récit de libération – des traumatismes familiaux, de l’identité de genre et de classe –, Hêtre pourpre invente sa propre langue magique pour dire l’indicible » (présentation de l’éditeur).


Au croisement du monde de l’édition (et des publications qui y sont produites) et du monde de la recherche (et de ses pratiques d’écriture), il s’agira ici donc de réfléchir sur le genre sous l’angle de la traduction : d’abord, parce que la traduction est un formidable vecteur de réflexion sur la langue ; ensuite, parce qu’à l’heure des injonctions à l’internationalisation de la recherche, une telle réflexion sur la traduction nous semble indispensable.