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Femmes, féminisme et humour : une question vraiment sérieuse

décembre 2025
Appels à contribution
Date limite :
10 février 2026
Mélissa Thériault et Jessie Morin (dir.)

Appel à communication pour le colloque

le mercredi 13 mai 2026,

Université du Québec à Trois-Rivières

Malgré une production de plus en plus abondante d’humour des femmes, force est de constater qu’encore aujourd’hui, celui-ci demeure moins connu du grand public et trop peu étudié comparé à d’autres pratiques auctoriales. Même du côté des études de l’humour, un champ fleurissant, les productions des femmes peinent à prendre place au sein des ouvrages canoniques en la matière, et ce malgré des études pionnières sur le sujet (Joubert, 2002). En parallèle à la recherche, les dernières années témoignent d’une dénonciation des problématiques relatives à la représentativité et la visibilité des femmes en humour qui se manifestent au sein de diverses initiatives comme Pas de fille sur le pacing. Dans ce contexte, il nous paraît essentiel de souligner l’apport des femmes en humour et leur contribution aux luttes féministes. Étudier l’humour est nécessaire pour porter une mémoire collective, orienter le choix de valeur et trouver refuge dans une forme de solidarité humaine que permet le rire-ensemble, tout en soulevant des questions éthiques incontournables (Cotte, 2023). Cette pratique artistique rend compte de la diversité identitaire et ancre des paroles trop longtemps ignorées. (Joubert, Mathieu-Lessard et Thériault, 2024) Étudier la singularité de l’humour des femmes soulève la prise en compte de diverses dynamiques de pouvoirs: rapport de classes, rapport au corps, rapport à soi-même, mais également des processus de réappropriation et d’agentivité. Ce projet de colloque multidisciplinaire sur l’humour des femmes ouvre la porte à des réflexions sur différentes pratiques (arts de la scène, audiovisuel, littérature, etc.) ou à l’inverse, sur des enjeux associés à l’industrie culturelle (par exemple : censure et cancellation, mécanismes d’empowerment des groupes marginalisés, etc.).  La mise en lumière de ces perspectives permet d’interroger l’industrie de l’humour sous un angle différent et plus largement de questionner l’espace accordé aux artistes féminines aujourd’hui.

 

Les propositions doivent être envoyées avant le 10 février 2026 à: melissa.theriault@uqtr.ca.