Avec l’ouverture des universités européennes aux femmes dès la deuxième moitié du XIXe siècle, un nombre grandissant d’écrivaines occidentales commencent des études et intègrent de nouveaux savoirs dans leurs écrits. L’essayisme comme mode de réflexion et d’écriture connaît alors un nouvel essor auprès des intellectuelles, en leur permettant d’intégrer de nouvelles formes d’expression du savoir, qu’elles soient conformes ou non aux discours scientifiques dominants. Ces deux journées d’études mettront ainsi en avant des écrits essayistiques, biographiques ou autobiographiques d’écrivaines qui explorent, transmettent ou remettent en question des savoirs constitués ou nouveaux. Les communications explorent les modalités selon lesquelles l’essai (auto-)biographique peut devenir à la fois un lieu où les connaissances se négocient – dans des domaines aussi variés que les mathématiques, l’éducation, la biologie ou la psychanalyse – et le terrain d’élaborations littéraires et formelles novatrices, à travers lesquelles il se fait instrument de connaissance et conduit à de nouvelles propositions épistémiques. L’objectif est donc de saisir les approches singulières des savoirs et les usages qu’en font les autrices, tout en tenant compte des conditions historiques des formations de savoir. En examinant les croisements entre autobiographie, biographie et essai, entre récit de soi et savoirs interdisciplinaires, ces Journées interrogent aussi bien les écritures essayistiques que le statut et la position des autrices qui les élaborent et les mettent en scène.

Inscription (en présentiel ou distanciel) auprès de : lea.cassagnau@univ-fcomte.fr et ralph.winter@univ-fcomte.fr