Rechercher

Prix de master

Pour soutenir la jeune recherche et encourager la diffusion des connaissances dans le domaine du genre et des sexualités, l’Institut du Genre a créé en 2019 un Prix de master, ouvert à toutes les disciplines. Le prix s’adresse aux étudiant·es ayant soutenu leur master 2 dans un établissement partenaire de l’Institut du Genre.

Lauréat·es 2022

Jessica BLOUIN

Prix de master - Institut du Genre

« Les cadrages conceptuels des pratiques de prise en charge des conjoints violents : enjeu du genre, enjeu des métiers », Sociologie, Université de Strasbourg (dir : Élise Marsicano, Cristina Oddone).


En France, l’État et les organisations professionnelles peinent à définir, pour les pratiques de prise en charge des conjoints violents, un cadrage national de référence qui prenne en compte la centralité des rapports sociaux de sexe. En l’absence d’un tel cadrage, que disent les professionnel·le·s de terrain quant à la « bonne » prise en charge, et quelle est la place du genre dans leurs discours ? Ce mémoire propose d’une part une analyse sociohistorique, et d’autre part une approche théorique entre sociologie du genre et sociologie du travail, permettant d’interpréter la distance des professionnel·le·s vis-à-vis d’une lecture de la violence conjugale par le genre.


> Lire un article à propos du mémoire de Jessica Bloin, publié dans la revue Savoir(s)

Manon KNOCKAERT

Prix de master - Institut du Genre

« La représentation des femmes architectes et critiques dans les revues d’architecture de 1940 à 1990 en France », Histoire de l’art, Université Rennes 2 (dir : Hélène Jannière, Antje Kramer-Mallordy). 


Ce mémoire porte sur la représentation des femmes architectes et critiques d’architecture dans les revues spécialisées de 1940 à 1990 en France. Il interroge notamment les retombées de la féminisation de la profession architecturale sur la diffusion médiatique des praticiennes. Il s’inscrit également dans une démarche qui vise à restituer la place des « actrices » des revues (critiques, journalistes, secrétaires, etc.) au sein du réseau de la critique d’architecture contemporaine. Puis l’étude tend à comprendre les facteurs structurels, inhérents à la profession de l’architecture et à son système de consécration, qui déterminent le manque de reconnaissance des praticiennes dans les médias et les institutions. Enfin, la recherche dévoile des initiatives investies par les femmes architectes et critiques pour créer leurs propres réseaux, se promouvoir entre elles et tracer les jalons de leur sauvegarde au sein de l’historiographie contemporaine. Ainsi, qu’est-ce que les revues spécialisées nous révèlent des contributions féminines à l’architecture et ses discours ? Comment ces représentations ont-elles pu évoluer au cours de la seconde partie du xxe siècle ? Puis, dans quelle mesure les revues ont pu contribuer à la marginalisation des femmes dans l’histoire de l’architecture contemporaine ?

Camille MAES

Prix de master - Institut du Genre

« Le rapport à l’avortement des sages-femmes en Italie : une exploration sociologique », Sociologie, Université de Caen Normandie (dir : Irène-Lucile Hertzog, Pauline Seiller).


En Italie, bien que l’avortement ait été dépénalisé en 1978, de nombreuses barrières continuent de se dresser le long du parcours des personnes qui décident de mettre un terme à une grossesse. Outre les taux particulièrement élevés d’objection de conscience parmi le personnel sanitaire, l’avortement reste une pratique stigmatisée et délégitimée. Ma recherche s’est focalisée sur le groupe professionnel des sages-femmes et sur la manière dont ces praticiennes appréhendent et exécutent le travail abortif. Une enquête de terrain menée dans des établissements sanitaires publics en Toscane m’a permis de faire émerger de multiples facettes du rapport des sages-femmes à l’avortement et de les mettre en lien avec leur identité professionnelle, avec la morale catholique en matière de procréation ou encore avec les conditions concrètes d’exercice de leur métier. Ce travail apporte ainsi une contribution à la compréhension de la prise en charge, de l’encadrement et du contrôle de l’avortement (et, plus largement, des corps procréateurs) par l’Etat ; en particulier par rapport à la manière dont les agent·es étatiques mettent en oeuvre les normes et les dispositifs institutionnels.

Man THERY

Prix de master - Institut du Genre

« Histoire socio-culturelle du drag king en France (2001-2022) », Histoire, Université d’Angers (dir : Christine Bard et Luca Greco).


Le drag king est une pratique identitaire, artistique et militante liée aux communautés féministes, lesbiennes et queers qui passe par la performance consciente de masculinités dans le but de les interroger, déconstruire et reconstruire et de bousculer le genre en tant que système binaire producteur de normes sociales. Les drag kings de France ont depuis 2001 évolué entre rejet politique et récupération néolibérale, militantisme et professionnalisation, critique des masculinités toxique et empuissancement, évitant souvent les binarités pour mieux afficher leurs complexités et nuances. A travers l’analyse de témoignages, de parcours de vie de performeur.euse.s et facilitateur.ice.s et de traces laissées par leur pratique au cours des deux dernières décennies, ce mémoire s’attelle à étudier l’arrivée et le développement en France de la pratique. Il tente de visibiliser une communauté de pratique minoritaire, de préserver sa mémoire et mettre en valeurs ses archives mais aussi de lui donner les moyens de se connaître elle-même dans sa dimension historique. L’étude s’intéresse aux pratiques scéniques mais également aux ateliers et aux autres types de pratiques et performances collectives et individuelles, ainsi qu’aux liens qu’entretiennent la pratique avec la théorie queer et les communautés et mouvements militants LGBTQIA+ et féministes.

Appel en cours : Prix de master

Pour soutenir la jeune recherche et encourager la diffusion des connaissances dans le domaine du genre et des sexualités, le GIS Institut du Genre lance la campagne 2024 du prix de Master de l’Institut du Genre. Il est ouvert à toutes les disciplines. Le prix s’adresse à toustes les masterant·es ayant soutenu leur Master 2 en 2023 dans un établissement partenaire de l’Institut du Genre. Ce mémoire doit porter centralement sur des questions de genre et de sexualité. Le prix est doté de 500 euros par lauréat·e.


Il appartient aux établissements partenaires de transmettre à l’Institut du Genre deux candidatures au maximum qu’ils auront sélectionnées. Aucun dossier déposé directement par le ou la candidat·e ne sera accepté. Les dossiers sont à transmettre à par voie électronique avant le 11 mars 2024, 12h, à l’adresse : sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr

Tous·tes les lauréat·es

Louise CHABANEL-GABRIELE – 2021

« ‘What it Looks Like for a Wife to Submit and a Husband to Lead’ : analyse de la production de discours antiféministes par de jeunes évangéliques américain.e.s (26-36 ans) sur YouTube (2017-2020) », Etudes anglophones, ENS de Lyon.

Farah DERUELLE – 2021

« Le sexe dans les laboratoires du CNRS. Conjugalités et violences à l’épreuve de l’égalité femmes-hommes dans les carrières scientifiques », Etudes sur le genre – sociologie, Université Toulouse Jean Jaurès.

Lou MARECHAL – 2021

« Femmes, Guitare électrique et Musique rock : féminisation du métier de guitariste électrique et hégémonie masculine », Information Communication, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.

Aurore PINCEEL – 2021

« ‘Le mari a son livre sous la main, la femme son ouvrage’. Expériences matérielles de la différence des sexes dans les pratiques quotidiennes à Lille au XVIIIe siècle », Histoire, Université de Lille.

Nicole BASTIN – 2020

« Culture du viol : à la veille du scandale Weinstein, la fiction télévisuelle face à ses responsabilités », Études sur le genre – Corps et biopolitique, Université d’Angers, soutenu le 7 septembre 2020.

Camille DEFOSSEZ – 2020

« Le droit d’asile en matière de mutilations génitales féminines et de traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle : générateur de dispositifs de contrôle sur le corps, le sexe et la sexualité des demandeuses d’asile », Droit public, mention Droits de l’Homme ; Université Paris Nanterre, soutenu le 24 novembre 2020

Charlotte FISCHER – 2020

« ‘Domestic violence’ : de la maison au tribunal », Anthropologie sociale et historique, Université Toulouse 2 Jean Jaurès, soutenu le 16 septembre 2020

Edward-Armando GONZALEZ-CABRERA – 2020

« En(quête) de muscle. Ethno(bio)graphies des masculinités et productions du capital corporel genré », Sociologie, Démographie, pluri SHS, Université Rennes 2, mémoire soutenu le 04 septembre 2020

Audrey BOISGONTIER – 2019

« Intégrité physique et intersexuation », Master 2 – Droits de l’Homme, Droit public, Université Paris Nanterre, soutenu le 10 septembre 2019

Kenza ELASS – 2019

« An application of the quantile selection model to measure gender wage gap evolution in France », Master 2 Économie Théorique et Empirique, Économie, Aix-Marseille Université, soutenu le 18 juin 2019

Augusta KAMIL MIKHAIL – 2019

« Des critiques du pansexualisme de Freud aux contestations des pansexuels non binaires. Histoire d’un siècle d’écrits en mouvement », Master Genre, Politique et Sexualité, Sociologie, spécialité « Genre, Politique et Sexualité », EHESS, soutenu le 26 juin 2019

Alice LAURENT CAMENA – 2019

« Femmes aux platines. Le Djing, pratiques et carrières au prisme du genre », Master Études sur le genre, parcours Corps et biopolitique, Sociologie, Démographie, pluri SHS, Université d’Angers, soutenu le 6 septembre 2019